dimanche 14 janvier 2018

Politique vs personnel

Un commentateur sur la page Facebook de la ville d'Audincourt, suite à la visite de Marie-Claude Gallard et de quelques élus aux Restos du coeur, reprochait à ces femmes et ces hommes politiques de ne pas s'engager personnellement pour faire des collectes de dons dans son association. 

J'ai pris le temps de répondre, parce qu'il me semble que c'est important de faire la distinction entre ce qui relève de l'action politique et publique et de qui relève de l'engagement personnel :

 "L’engagement personnel, c’est une chose. L’engagement politique en est une autre : la Ville d’Audincourt s’engage auprès des Restos du Cœur et pas seulement en parole ou en faisant une visite médiatique de temps en temps. La Ville met les locaux à disposition gratuitement, elle participe au Noël des enfants en offrant des friandises, et elle soutient les actions en proposant les outils de communication ainsi que les salles municipales. Ce sont des choix politiques qui ne sont pas faits dans toutes les municipalités. De manière individuelle, Martial Bourquin,  Marie-Claude Gallard et le reste de l’équipe sont libres de faire des dons, de s’investir sur leur temps personnel dans des associations, d’être bénévoles...renseignez-vous : pour certains, c’est le cas. Mais ne confondez pas ce qui est de l’ordre du politique et ce qui est de l’ordre de l’engagement personnel. Et je crois que les élus que vous citez n’ont pas de leçons à recevoir, dans un domaine comme dans l’autre." 
Ensuite, j'ai ouvert le journal, l'Est Républicain de ce matin, et j'ai lu que Frédéric Barbier proposait de passer une demie journée de son temps de député pour être "bénévole" aux Restos. #FacePalm comme disent les jeunes ! Bénévole mais sur son temps de député  payé par les impôts ?

Certes mon commentaire ressemble un peu à une leçon d'éducation civique de niveau 5e, mais il me semble qu'il y a comme une petite incohérence dans la proposition du député, non ? Un peu de populisme facile, peut-être ?

Et puis, le fond du débat, me semble-t-il, c'est plutôt la question suivante : pourquoi ce sont des associations privées, reposant sur des bénévoles qui doivent palier les manques des pouvoirs publics pour les droits fondamentaux des Hommes et des citoyens, le droit de se nourrir ou de se loger ? Là, c'est le vrai problème...

Céline DURUPTHY

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